Nom propre – du grec ancien Gaîa ou Gē, signifiant « Terre ».
Dans la mythologie grecque, Gaïa est la déesse primordiale représentant la Terre. Elle est considérée comme la mère de tous les êtres vivants, à l’origine du ciel (Ouranos), de la mer (Pontos) et des montagnes. Elle incarne la force vitale et féconde de la nature, source de toute création.

Par extension, le terme « Gaïa » est aujourd’hui employé pour désigner la Terre comme un organisme vivant. Cette idée a été popularisée dans les années 1970 par le scientifique britannique James Lovelock, à travers l’hypothèse Gaïa, selon laquelle la biosphère et les éléments physiques de la planète (atmosphère, océans, sols) interagissent de manière à maintenir les conditions propices à la vie.
Dans une approche plus symbolique ou spirituelle, Gaïa est perçue comme une entité consciente possédant plusieurs dimensions : physique (la planète tangible), énergétique (les flux vitaux qui la traversent) et spirituelle (la conscience collective du vivant). Ces dimensions traduisent l’idée que la Terre n’est pas un simple support de vie, mais un être complexe et interdépendant dont chaque élément participe à l’équilibre global.

De nombreuses traditions et peuples autochtones (Amérindiens, Africains, peuples autochtones d’Asie, Polynésiens, Océaniens, et anciennement en Europe les Celtes avec Dana, les Grecs avec Gaïa et les Romains avec Terra Mater) vénèrent ou ont vénéré Gaïa, ou la Terre-Mère, comme une divinité nourricière à respecter et à préserver, considérant que tout ce qui vit procède d’elle et lui appartient.
Ainsi, Gaïa ne désigne pas seulement la planète Terre, mais une entité vivante et autorégulée, dans toutes ses dimensions, où chaque forme de vie contribue à l’équilibre global du système terrestre.